1998-2000:
Début août: Pour les 10 ans de leur fils Jérémie, Serge et Claudine ont décidé de lui montrer Montréal, sa ville natale qu'il n'a pas connue. Après avoir séjourné une semaine à Montréal et être allés à La Ronde avec Louis-Philippe et Nathalie, ils viennent nous visiter à Sudbury. À leur arrivée, ils apportent quelques cadeaux et ils offrent à Micheline une montre, suisse bien entendu!, que Micheline porte fièrement encore 2015. Profitant de la tenue du Pow Wow de l'Île Manitouline, nous nous y rendons tous les 5, le 2 août, assister à ce très coloré spectacle.
4 août: À l'aide des fiches du personnel de la Noranda, j'entreprends la rédaction d'un article sur la grève des mineurs de 1934 que je destine à la revue Labour/Le Travail. Dieter et Donald Dennie me feront, plus tard, quelques belles remarques de fond sur une version préliminaire du texte. Une lettre à mon doyen témoigne de la rédaction de cet article et mentionne un voyage prochain à Rouyn.
5 août: Ce jour-là, je prononce ma communication dans le cadre de la conférence La nature et la loi. Moi, qui ne cours pas ce genre de réunions d'universitaires, quitte à me priver d'utiles contacts avec des collègues, j'ai beaucoup apprécié cette réunion. De belles discussions avec un Italien et des Belges me restent encore en mémoire. Après la conférence de juin d'Annette et Micheline sur les Arts en milieu minoritaire au cours de laquelle j'ai organisé avec plaisir une visite du Moulin-à-Fleur, en voici une deuxième qui me fait voir les beaux côtés de ce genre de rencontres.
Septembre: Alors qu'une nouvelle session s'amorce, je corrige les épreuves de mon livre de McGill-Queen's University Press. Deux envois, celui du 11 septembre et l'autre du 14, incluant une liste des dernières corrections, soulignent ce travail exigeant qui doit beaucoup à Micheline.
Octobre: La Société historique des étudiants de l'Université Laurentienne, animée notamment par Isabelle Brochu, reprend du collier. Au programme, un voyage historique à l'automne et un autre plus long lors de la semaine de relâche. Avec mes collègues Pierre Cameron, Pierre Simoni et Gaétan, je les accompagne lors d'un voyage historique à Sainte-Marie-aux-Hurons.
9 octobre: Le programme d'histoire tient sa première réunion de l'année, qui sera suivie de cinq autres, soit le 26 novembre, alors qu'on adopte les choix de cours offerts l'année suivante, le 10 décembre, le 19 mars, le 26 avril et le 28 mai.
8 décembre: Un mot écrit dans un livre cette journée-là, souligne un certain désarroi alors que je viens d'apprendre de source officieuse que j'ai obtenu, à 45 ans, la titularisation, ce qui me classe au sommet de l'échelle professorale. Quels sont les nouveaux défis que je peux relever, les nouveaux apprentissages que je pourrai faire miens? Cela dit, cette promotion m'est officiellement annoncée le 22 décembre avec effet rétroactif le 1er juillet 98. Il en découle, évidemment, un gain salarial fort appréciable.
25 décembre: Un courriel envoyé à une de mes étudiantes, Mélanie Leblanc, me rappelle que je ne chôme jamais dans le temps des Fêtes. En effet, les trois étudiants en mémoire de spécialisation que je dirige cette année-là ont l'obligation -comme le veut la coutume que j'ai mise en place- de consacrer l'équivalent de deux semaines de travail, ce qui m'oblige à demeurer en contact permanent avec eux. Cette période de l'année, entre deux sessions, leur laisse beaucoup de temps libre pour s'y consacrer. Il n'y a donc rien d'inhabituel à ce que je consacre quelques heures la journée de Noël!
Fin décembre: Pour le temps des Fêtes Normand vient nous rendre visite avec sa famille. Sandra, Gabriella, Alexandra, Francisco et Pierre-Étienne sont du voyage. François Boudreau, parti pour Montréal, leur laisse sa maison. Toute la famille jouera à un jeu de société appelé Take Off! Pour l'occasion, les gars et les filles ont décidé de prendre des pauses inhabituelles. La planche du jeu plastifiée reflète sur les gars le flash de la caméra tandis que les filles ont décidé de nous tourner le dos!
Sur ces photos des Fêtes, je revois la blonde d'Étienne de cette époque. Anglophone qui ne parle pas français, elle me force à clarifier ma pensée sur l'usage des deux langues officielles à la maison. S'il nous est arrivé d'accueillir des invités anglophones avec qui Micheline et moi avons parlé en anglais, par courtoisie, nous sommes forcés d'admettre, en revanche, notre profond malaise à s'adresser à Étienne en anglais à la maison en sa présence et ce, afin qu'elle comprenne ce qu'on lui dit. Nous convenons finalement qu'on s'adressera toujours en français à notre fils. Cela dit, ce débat n'est pas propre à notre famille car il demeure monnaie courante au sein de bien des ménages franco-ontariens.
1999:
7 janvier: Une nouvelle formule de surveillance des examens de fin de session est acceptée par l'administration. Je pourrai enfin me soustraire à ces séances de surveillance collective dans le grand gymnase où les contacts avec nos étudiants et étudiants sont difficiles, voire réprimés. Une lettre envoyée au secrétaire général me permet de me retirer des séances collectives d'examen; en lieu et place je surveillerai mes 3 examens de fin d'année en avril selon l'horaire que voudra bien m'attribuer le secrétariat général.
17 janvier: François et Annette nous ont invités, ainsi que Geoff, Josette et Robert Dickson à un souper mycologique. Au menu, une série de services qu'ils ont concoctés avec des champignons. À cette époque, on mange de la gyromitre déshydratée qui parfume admirablement les plats; on ne sait pas encore qu'elle peut s'avérer toxique. Je me souviens d'avoir terminé cette belle soirée avec mon digestif préféré, une bonne gentiane de fabrication artisanale et helvétique!
Début février: Mon livre paraît enfin à McGill-Queen's University Press: toutes ces annnées depuis la sabbatique de 1993-1994 prennent enfin un sens. S'adressant à des experts, le livre fait l'objet de rares recensions. La seule que je connaisse est celle fort élogieuse de Luc Bouthillier de l'Université Laval; une recension parue dans la revue Histoire Sociale/Social History et qui sera reprise dans la revue Forestry Chronicle de mars/avril 2002.
Comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, Annette Ribordy, Julie Boissonneault et Francine Lafrance, qui ont préparé le dossier de candidature de Micheline pour le prix d'excellence en enseignement, nous annoncent que ma blonde est la prochaine gagnante du prix. Pour tous les conseils qu'elle m'a donnés et qui m'ont fait paraître meilleur que je ne le suis, j'estime qu'il est grand temps qu'on reconnaisse son immense talent de pédagogue. Précisons que le prix permet à son titulaire de toucher 100% de son salaire lors de la prochaine sabbatique. Elle et moi auront ainsi droit à notre plein salaire lors de la sabbatique de 2000-2001.
Mi-février: Lors de la semaine de relâche, j'accompagne la SHEUL à New York; nous couchons dans une auberge de jeunesse fort inconfortable à proximité de Harlem. On y est deux ans avant l'effondrement des tours jumelles du World Trade Center que l'on devine, vaguement esquissées, sur cette belle photographie de groupe. Dans le journal de bord tenu au cours de ce voyage, j'écris le 16 février: «Ici, c'est comme une salle de classe, on ne sait jamais quelles sont les images qui vont rester à jamais, de celles éculées. C'est le propre du prof de vivre ça. À quelque part, je leur rend ce que j'ai reçu il y a près de 25 ans lors de ma première visite avec les étudiants de la faculté d'Aménagement.»
13 mars: Avec Annette et François, Micheline et moi organisons le Buffet de la francophonie en célébrant cette fois le terroir belge. Quelques-uns, comme moi, portent un chandail de Tintin. Pour l'occasion, nous avons engagé Alain Doom pour réciter quelques textes. Lorsqu'il récite «Le plat pays» de Brel, les 120 convives se taisent dans un silence respectueux qui est resté dans les annales de la petite histoire du Buffet.
15 mars: Geoff me demande de rédiger une lettre d'appui en faveur de la candidature de Dieter pour le prix d'excellence en recherche, ce que je m'empresse de faire. Cette démarche, qui révèle une facette moins connue du travail de l'universitaire, ne sera malheureusement pas couronnée de succès, en raison notamment des jeux politiques qui ont souvent lieu dans ce genre de concours. Comme je lui dirai plus tard: «J'ai dû me prendre à 3 reprises avant d'obtenir le prix de l'enseignement!»
25 mars: La revue Labour/Le Travail m'annonce que mon article sur la grève de la Noranda est accepté conditionnellement à des révisions. J'en suis fort heureux. Le 7 mai, j'écris à Bryan Palmer pour lui soumettre une nouvelle version qui sera finalement publiée à l'automne.
1er avril: La Laurentienne invite la communauté à l'occasion de l'attribution du prix d'excellence en enseignement. Pour l'occasion, la belle-mère, Robert, le frère de Micheline, et sa blonde Nicole assistent à l'événement, tout comme Étienne et Marjolaine. Micheline y fait une remarquable allocution qui évoque notamment le fait qu'elle ait longtemps cherché à ne pas devenir enseignante et qu'elle soit pratiquement née dans une école, puisque son père, concierge, avait comme résidence de fonction un appartement à l'intérieur de l'école où il travaillait.
Pour l'occasion une photographie officielle de la gagnante est prise. J'avoue que j'ai toujours aimé cette photographie que j'ai immédiatement épinglée dans mon bureau. Photographie sur laquelle on voit à son poignet la montre offerte par Claudine et Serge.
14 avril: Anne Prud'homme soutient avec succès son mémoire de maîtrise, intitulé Les pensionnaires apparentés et non apparentés de la région de Sudbury, 1891-1901. Il sera publié en partie dans Trois études sur les femmes et les familles du Nouvel-Ontario, en 2005, p.13-44.
5 mai:À l'instar d'autres amis de François Boudreau, je rédige une lettre destinée à la députée de Sudbury, Diane Marleau afin qu'elle intercède en faveur de François auprès du ministère de l'immigration pour que sa femme, qu'il a épousé en Afrique lors d'une sabbatique en 1997-1998, soit enfin autorisée à venir le rejoindre au Canada.
7 mai: Comme le veut la pratique universitaire, c'est la remise de mon rapport annuel. On y voit notamment les noms de trois étudiants supervisés en mémoire de baccalauréat et les titres de leur mémoire, et comme d'habitude, un décompte du nombre d'étudiants dans chacun de mes cours. Décompte modeste quand on le compare à la taille des groupes de mes collègues anglophones mais qui, à l'aune des cours offerts en français sur le campus, demeure plus qu'acceptable.
mi-mai: Un court voyage à Toronto alors que Micheline y reçoit un prix provincial pour la qualité de son enseignememt universitaire.
Mi-juillet: Comme il en a l'habitude, Normand est venu me donner un coup de main pour des travaux rue David. Afin de hausser la hauteur de la cave, j'ai décidé d'enlever le plancher de bois pour qu'on puisse marcher directement sur le ciment. En gagnant ainsi 3 pouces je pourrai enfin dégager six pieds de hauteur. Ce que je découvrirai cependant, quelques mois plus tard, c'est que ce faux plancher de contreplaqué dissimulait un défaut majeur qui me prendra beaucoup de temps à régler, soit de bonnes infiltrations d'eau.
Juillet-août: Micheline a une nouvelle collègue embauchée à son département pour donner des cours en traduction; elle se nomme Judith. Son chum, Éric, historien de formation, l'a suivie jusqu'à Sudbury; on fait vite connaissance tous les quatre et on se lie d'amitié. Comme nous l'avons fait pour d'autres nouveaux-venus de la Laurentienne, nous leur servons des guides afin de leur faire découvrir la région et ses trésors.
André Perrier, le directeur artistique du Nouvel-Ontario, m'a invité à faire partie du conseil d'administration. J'aime les rencontres mensuelles que nous tenons et au cours desquelles j'apprends à mieux connaître d'autres gens de la communauté franco-sudburoise qui ne sont pas des universitaires.
Non seulement on reçoit occasionnellement Éric et Judith rue David, mais aussi André et son chum Guillaume pour des soupers émaillés de vin, de rires et bien sûr de champignons.
Août: Inscrite à un séminaire offert par l'Université Laval et portant sur «émotion et cognition», Micheline prévoit passer une dizaine de jours à Québec à la mi-août. Je me joins à elle pour ce voyage, car je compte en profiter pour faire des recherches aux Archives nationales. Avant de s'y rendre, nous allons voir André et Aline à Rouyn qui nous font visiter le campus de l'UQAT. Rendus à Québec, on loue une chambre avec cuisinette sur le boulevard Sainte-Foy. Je me souviens fort bien que je trouve, dans un boisé attenant aux Archives, ma première amanite de Jackson. J'en suis tout fier.
La fin de semaine du 15 et 16 août, je compte aller voir Louis-Philippe près de Drummondville où il a loué avec Nathalie un petit chalet. À notre retour à Sudbury, je réclame mes frais de séjour et de déplacement au doyen .
Septembre: C'est la rentrée avec son lot de cours habituels, soit l'équivalent de six demi-cours et une charge de supervision relativement légère: un seul mémoire de spécialisation et un mémoire de maîtrise.
Marjolaine est partie s'installer à Ottawa et finir son baccalauréat à l'Université d'Ottawa. Elle veut assumer seule les coûts que cela entraîne. Elle a grand besoin de voler de ses propres ailes.
14 septembre: Après avoir reçu de la revue Labour/Le Travail les épreuves de mon prochain article, je leur transmets une liste de corrections devant être apportées à la mise en page. Publier c'est aussi s'assurer que notre texte a été bien respecté. L'article paraît quelques mois plus tard dans la revue.
20 septembre: Une des mes étudiantes, Isabelle Bourgeault-Tassé, m'informe que la Laurentienne ne lui a pas versé la bourse au mérite de 1000$ attribuée à celles et ceux qui maintiennent une moyenne de 80% pour 30 crédits suivis au cours d'une année. Le motif évoqué: 3 des 30 crédits ont été obtenus à l'Intersession, soit lors des cours du printemps. Estimant qu'elle a subi une grave injustice, j'entreprends une bataille qui durera quatre mois afin de faire modifier les règlements en vigueur. J'envois d'abord une lettre au registraire Ronald Smith.
Fin septembre: En prévision de mon congé sabbatique de 2000-2001, je cherche à me faire inviter comme professeur au département d'histoire de l'Université de Montréal ou à celui de l'UQAM. Des courriels sont envoyés à leur directeur respectif, Claude Morin et Jean-Claude Robert. Mais c'est finalement à l'Université de Montréal que je serai professeur invité à l'automne 2000.
Mais encore faut-il d'abord demander ce congé et, comme le stipule la convention collective, avant la fin septembre. C'est pourquoi je dépose une demande dans ce sens en présentant deux projets d'écriture: un article sur les activités forestières dans la Vallée, zone agricole située à une quinzaine de kilomètres au nord de Sudbury et un autre projet de livre sur les mineurs.
Octobre: La Société historique des étudiants de l'Université Laurentienne poursuit sur sa lancée de l'année dernière en entreprenant des activités à l'automne. Avec mes collègues Pierre Cameron, Gaétan et Gratien, on se rend au Fort-Saint-Joseph près de Sault-Sainte-Marie.
14 octobre: Le programme d'histoire tient sa première réunion de l'année. Seulement deux autres réunions auront lieu, soit le 2 et 9 février 2000 .
8 novembre: Insatisfait des réponses du registraire, je tente de convaincre mon doyen de la nécessité de modifier le règlement relatif à l'attribution des bourses au mérite.
Décembre: Pour le temps des Fêtes, Micheline et moi descendons à Montréal; nous dormons chez Jean-Claude au Mont Saint-Louis. Au programme, plusieurs visites dont une, accompagnée d'Étienne, chez Normand et Sandra pour y fêter l'arrivée de l'an 2000.
2000:
Janvier: N'étant pas encore parvenu à faire changer la règle concernant l'attribution des bourses au mérite, je rédige avec Micheline une lettre à ce sujet qui s'adresse à la communauté universitaire et qui illustre nos nombreuses discussions pédagogiques qui ont émaillé nos deux carrières. Cela dit, notre combat a sans doute contribué à faire finalement changer les perceptions face aux cours d'Intersession puisque la règle d'attribution de ces bourses sera assouplie en avril 2002.
Hiver: Se dessine un autre projet pour notre sabbatique. Dès l'automne, elle a contacté sa directrice de thèse, Jeanne-Marie Clerc, pour sonder le terrain afin qu'on puisse être invités par l'université Paul-Valéry où elle enseigne. Et on apprend avec joie que nous offrirons quatre semaines de cours à l'hiver 2001. Il y a pire que ça d’être à Montpellier pendant un mois en plein hiver!
Février: La SHEUL organise un long voyage lors de la semaine de relâche de février. Je me suis désigné volontaire pour les accompagner lors de ce périple en voiture de plus de 3000 kilomètres et au cours duquel j'interdis toute écoute musicale en anglais. On s'arrête quelques jours à Québec à l'Auberge de jeunesse habituelle et on assiste à la parade du Carnaval à moins 40 Celsius! Le Château Frontenac (voir la photo)est également visité, puis on se dirige vers Moncton où mon collègue Martin Pâquet et des étudiants acadiens nous reçoivent. Un voyage exténuant mais fort enrichissant de 8 jours!
Mars: C'est le Buffet de la francophonie avec ses 110 convives et l'Alsace comme terroir célébré. Annette et François ont préparé un menu de circonstance fort réussi comprenant entre autres de la choucroute de notre cru que nous avons laissée fermenter rue David pendant des semaines! Micheline et moi sommes responsables de l'animation qui comprend un quiz et une course au trésor, histoire de faire patienter le public et de déterminer l'ordre de service des tables.
Cette année-là, nous célébrons, dans le cadre du Buffet, dix mots de la langue française tels que choisis par un comité parrainant la semaine de la francophonie. Un des mots à l'honneur -je crois bien qu'il fut choisi par le comédien Raymond Devos- est le verbe TINTINNABULER. Pour illustrer ce verbe méconnu, Annette a confectionné des chapeaux de bouffons avec des clochettes portés par les animateurs et membres de l'équipe du Buffet. Chaque fois qu'on se déplace on tintinnabule! Ce fut pour les Ribordy Gaudreau et Tremblay notre dernier buffet. Et il appartiendra à la petite histoire pour déterminer si ce fut le meilleur!
Printemps: Déçues de me voir m'absenter pour ma sabbatique, trois étudiantes me demandent de superviser leur mémoire de spécialisation avec une date de soutenance à la fin de l'été. Parce qu'elles sont d'excellentes étudiantes, j'accepte le défi. Leurs projets de mémoire seront approuvés le 10 mai.
29 avril: Grande première, le programme d'histoire de concert avec la SHEUL organise une fête de graduation pour tous les finissants du bac. de 3 ans et du bac. de 4 ans.
7 mai : Je remets mon rapport annuel au doyen. À sa lecture, je ne peux pas dire qu'en termes de réalisation cette année-là fut un grand cru!
22 mai: Après des mois d'attente provoquée par des considérations juridiques, nous passons finalement devant le notaire à Montréal pour un achat d'un petit condo au 7343 rue Chambord. Cet achat nous permettra d'y passer notre sabbatique, tout en servant d'investissement à long terme. Le duplex compte deux copropriétés et nous possédons le haut et la moitié du sous-sol. Le quartier a été choisi avec soin, près du métro et du marché Jean-Talon, un quartier que j'ai connu quand je vivais rue Christophe Colomb et un quartier que Micheline connaît un peu par sa famille maternelle.
Quand j'ai quitté Montréal en 1987, j'ai laissé derrière moi une vie sentimentale fort mouvementée pour trouver à Sudbury une vie familiale plus stable et enrichissante. C'est la raison pour laquelle je crains quelque peu ce retour même provisoire à Montréal.
Juin: Micheline s'adresse à une photographe professionnelle pour immortaliser à jamais Marjolaine et Étienne pour leur 21 ans respectif. En 1999, on a pris cette photo de Marjolaine et maintenant celle d'Étienne. Que le temps passe vite!

19 juin: Sophie Landry soutient avec succès son mémoire de maîtrise intitulé La fécondité maritale à Sturgeon Falls, 1891-1940; il sera publié en partie dans Trois études sur les femmes et les familles du Nouvel-Ontario, en 2005, p. 45-83.
24 juin : On déménage quelques affaires à Montréal. Ce départ est facilité par le fait que Marjolaine est installée pour de bon à Ottawa, tandis qu'Étienne, toujours en amour avec la même jeune fille, doit travailler tout l'été à Cyberbeach, une entreprise de service d'internet sudburoise, assumant ainsi une présence rue David. Nous ferons en effet quelques allers-retours entre Sudbury et Montréal au cours de l'été occupé par la supervision intensive de trois mémoires de spécialisation et les recherches en vue de la rédaction de mon article sur l'exploitation forestière à Vallée-Est.
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